Kairouan | Aïd El Kebir : Les préparatifs vont bon train

Le gouvernorat de Kairouan est réputé pour sa production ovine grâce à laquelle il occupe la première place sur le plan national avec ses 440.000 têtes. D’où le flux de beaucoup d’intermédiaires d’autres régions du pays pour acheter la plus grande partie de la production régionale. D’ailleurs, le prix du mouton a augmenté à l’approche de l’Aïd El Kebir, ce qui va contraindre beaucoup de familles à se rabattre sur les chevreaux.

Les éleveurs, qui ont consenti beaucoup de sacrifices pour protéger leurs brebis et leurs agneaux des actes de pillage, voudraient les vendre à des prix très intéressants car c’est leur unique ressource.

En outre, la faible pluviométrie de cette année a engendré la hausse des prix du fourrage. Donc, les prix des moutons du sacrifice seront à la hausse par rapport à l’année dernière en raison de l’augmentation des coûts de la production. Notons dans ce contexte que les responsables régionaux à Kairouan ont adopté une série de mesures visant à assurer la bonne marche de l’opération de vente de bétails, dont notamment le contrôle sanitaire dans les souks et les points de vente, surtout en cette période de pandémie du covid-19.

Une ambiance morose

Dans les villages du gouvernorat de Kairouan, les éleveurs veillent sur leurs troupeaux. On assiste ainsi à des scènes de marchandage, surtout en ce qui concerne la race barbarine à grande queue dont la qualité de la viande est très appréciée.

Mais l’ambiance n’est pas aussi festive que les saisons écoulées en raison de la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, le nombre de décès et d’hospitalisation. De nombreux chefs de famille ont du mal à faire face aux dépenses liées aux frais médicaux et à l’augmentation de tous les prix de produits de consommation de première nécessité.

D’un autre côté, on constate ces jours-ci, dans les souks de Kairouan, à l’aménagement d’étalages de vente de kanouns, de barbecues et d’accessoires métalliques pour les grillades. Cela sans oublier les nombreux remouleurs qui ont déjà commencé à aiguiser les lames rouillées des couteaux, des haches et des machettes.

Outre les trois boutiques permanentes situées en plein cœur de la Médina, d’autres remouleurs s’installent dans plusieurs quartiers de la ville proposant leurs services à des citoyens tout occupés à préparer la fête du sacrifice.

Par ailleurs, rares sont les personnes qui achètent des moutons égorgés chez le boucher car la plupart des gens préfèrent sacrifier la bête en famille où l’on essaie de créer une ambiance intime et goûter aux recettes de grands-mères, dont le couscous au «osbène», la «hergma» et le «melthouth». Car toutes les femmes rivalisent d’imagination et recourent aux recettes du terroir pour faire plaisir aux membres de leurs familles.

 

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